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EGYPTE

Depuis des siècles, les voyageurs du monde entier sont fascinés pour l’Égypte. Le Caire, Luxor, Aswan, Abu Simbel, sont des lieux aux noms évocateurs. La nature sauvage du désert avec des étendues de dunes de sable à perte de vue

CULTURE & HISTOIRE

 

Les Trésors et Traditions

L’Égypte ancienne est une terre mystérieuse. Aucune autre civilisation n’a tant captivé que ce soit les spécialistes ou les amateurs de culture. Ses origines, sa religion et son architecture, monumentale lorsque l’on pense notamment aux temples colossaux, aux pyramides et à l’énorme Sphinx sont couverts de nombreux mystères. Les pyramides d’Égypte sont les plus célèbres de tous les monuments de l’Antiquité, la seule des sept merveilles du monde antique qui ait survécu.

Le Nil a été fondamental pour cette civilisation. Ce fleuve légendaire, qui coule vers le nord depuis le cœur de l’Afrique jusqu’à la Méditerranée, a entretenu la croissance du royaume pharaonique. La longue et étroite plaine inondable a été primordiale à la vie attirant humains, animaux et plantes.

La religion joue aussi un rôle très important dans la vie des Egyptiens quelle que soit leurs conditions sociales et économiques. Leurs comportements et leurs habitudes sont fortement influencés par l’Islam qui est la religion majoritaire du pays – aux côtes des chrétiens coptes avec qui ils vivent en harmonie.

 

Les Trésors Gastronomiques

La gastronomie égyptienne est grandement influencée par la cuisine orientale mais elle possède aussi quelques plats qui lui sont propres.

Le plat national égyptien est le foul dont les les égyptiens se régalent de ses grosses fèves rouges marinée dans l’huile et arrosé de citron. Un autre plat très fréquent dans les menus quotidiens est le rochari, autrement dit des nouilles agrémentées de pois chiches. Une fois par semaine, le menu familial s’enrichit d’un morceau de mouton rôti ou préparé en ragoût. Quant au dessert, il voit triompher les pâtisseries orientales: bakhlawa, konafa ou halwa, variations au miel ou aux amandes d’une pâte toujours généreusement arrosée de sirop de sucre.

Les Trésors Artistiques

L’art de l’Égypte est fait d’ordre et d’équilibre : les formes sont clairement délimitées, rangées, et soulignées par des aplats de couleur. L’écriture l’est également : les hiéroglyphes qui entrent dans la composition d’un mot sont parfois déplacés uniquement pour que le mot soit agréable à l’œil. Il est important de mentionner la conscience des artisans, qui représentent fidèlement les modèles et gravent les hiéroglyphes sur les temples avec de nombreux détails qui sembleraient inutiles à la lecture. Les formes, les symboles, les postures et même le choix des couleurs restent très codifiés.

Les arts funéraires sont bien entendu soumis aux traditions religieuses : il ne s’agit pas de représenter fidèlement le portrait du personnage mais de le symboliser dans sa jeunesse, sa force et toutes ses qualités. Cela explique l’iconographie : visage actif (de profil), œil expressif (de face), torse vigoureux (de face), démarche décidée (de profil).

Les Trésors de l’Egypte Antique

Les 3000 ans d’histoire de l’Égypte antique comportent autant de changements que de constantes…

Les périodes fastes alternent régulièrement avec des périodes d’instabilité. Plus le temps passe et plus la vie de l’État pharaonique paraît toutefois devenir plus chaotique. Aux 5 siècles de prospérité du Nouvel Empire succèdent 7 siècles de troubles et des changements de maîtres et de frontières s’enchaînent jusqu’à l’avènement de la Pax Romana

Durant la période pré-dynastique (6ème s. avant J-C), diverses tribus vivent le long du Nil. La plus importante de ces cultures est connue comme Badari. Il élaboraient des belles céramiques, des outils en pierre et connaissaient le cuivre.

Dans le nord de l’Égypte, les cultures amratienne et gerzienne succèdent à la culture Badari. Dans le sud, la culture Nagada, commence à s’étendre le long du Nil, à partir du 4ème millénaire avant notre ère environ. Ils fabriquent des vases en pierre, de la céramique peinte, des palettes de maquillage mais aussi des bijoux en or, en lapis-lazuli et en ivoire qui montrent la montée en puissance et la richesse de l’élite. I

Au début de la période thinite, vers -3150 avant J-C, les premiers pharaons dynastiques originaires du sud (Haute-Égypte) consolident leur contrôle sur la Basse-Égypte en établissant leur capitale à Memphis. De là, ils peuvent contrôler la main d’œuvre et l’agriculture de la région fertile du delta ainsi que les routes commerciales vers l’Est qui sont stratégiques et lucratives.

Au cours de l’Ancien Empire de grands progrès sont faits en architecture, en art et en technologie grâce aux bénéfices tirés de l’agriculture gérée par une administration centrale bien développée. Avec l’excédent de ressources mises à disposition par une économie productive et stable, l’État est en mesure de financer la construction de monuments colossaux et de commander des œuvres d’art exceptionnelles aux ateliers royaux. Les pyramides construites par Djéser, Khéops et leurs descendants sont les symboles les plus mémorables de la civilisation égyptienne antique et du pouvoir que détiennent les pharaons.

Pendant le Moyen Empire, la stabilisation du pouvoir politique et militaire étant de retour, l’Égypte est à nouveau riche grâce à l’exploitation des terres agricoles et des mines. Sa population croît en même temps que les arts et la religion. Au contraire des comportements élitistes de l’Ancien Empire envers les dieux, le Moyen Empire connaît une augmentation de la piété (que l’on qualifierait aujourd’hui de démocratisation) pour l’au-delà. L’âme de tout homme est accueillie après la mort parmi les dieux.

Suite à la 3ème Période intermédiaire et à la conquête des Assyriens en Egypte, ces derniers abandonnent le contrôle de l’Égypte à une série de vassaux, connus sous le nom de rois Saïtes de la 26ème dynastie. L’Égypte va voir les perses prendre le pouvoir dans le royaume durant 1 siècle. environ. Ensuite, un conquérant du nom d’Alexandre Le Grand est arrivé au pouvoir en -332 avant J-C et est accueilli comme un libérateur par les égyptiens.

L’administration établie par les successeurs d’Alexandre sous l’époque dite ptolémaique ou lagide, est basée sur un modèle égyptien avec comme nouvelle capitale Alexandrie. La ville met en valeur la puissance et le prestige de la domination grecque et devient un siège d’apprentissage et de culture, autour de la célèbre bibliothèque d’Alexandrie. Le phare d’Alexandrie éclaire alors le chemin de nombreux bateaux de commerce sur lesquels les Ptolémées basent l’économie du pays, avec notamment l’exportation du papyrus.

L’Égypte antique atteint son apogée sous le Nouvel Empire puis entre dans une période de lent déclin. Le pays subit les assauts répétés de puissances étrangères dans cette période tardive et le règne des pharaons prend officiellement fin en -30 où l’Empire romain conquiert l’Égypte pour en faire une province.

 

Les Trésors Muséographiques

Le musée égyptien du Caire abrite la plus vaste, la plus riche et la plus complète collection d’antiquités pharaoniques au monde sur une période de cinq mille ans. Le grandiose Grand Musée Égyptien est toujours en cours de construction au Caire afin d’offrir un bâtiment neuf et plus grand comparé à celui qui existe actuellement.

A Assouan, le Musée de la Nubie, comporte une collection d’œuvres d’une civilisation ayant vécu sur le lieu où se trouve le lac Nasser. Inauguré en 1997, le musée ne se limite pas à l’exposition de vestiges antiques, mais veut également témoigner de la Nubie moderne.

Une grande partie de l’exposition se trouve à l’extérieur, dans le grand jardin de 43 000 m2 qui entoure le musée proprement dit de 7 000 m2

La nouvelle Bibliothèque d’Alexandrie c’est le joyau et la fierté de la ville. Mille six cents ans après sa disparition, la bibliothèque qui fit la gloire d’Alexandrie renaît de ses cendres. Planté face à la Méditerranée comme un soleil émergeant des eaux primordiales, l’édifice, en forme de cylindre tronqué, scintille de mille feux. Incontournable dans le paysage du bord de mer, sa silhouette marque la ville d’un nouvel emblème.

La bibliothèque possède actuellement 250 000 volumes, sur une capacité totale de 8 millions. Première grande bibliothèque du troisième millénaire, Bibliotheca Alexandrina relève les défis de l’ère numérique. Son objectif: devenir le second centre mondial d’archives Internet avec une capacité de 100 millions de volumes!